L’Estancia Bel Air est située sur la pointe du Grouin en pays de Ré.
Son domaine agricole s’étend sur une superficie de 12 hectares. Il regroupe deux catégories de terres : les terres hautes qui s’adossent au Fiers d’Ars et les terres basses gagnées naturellement sur la Fosse de Loix.
La route du Grouin, dont le tracé épouse l’ancien trait de côte, délimite ces deux terroirs aux caractéristiques agronomiques bien distinctes..
L’Estancia Bel Air pratique une méthode de production agricole qui respecte le vivant sur l’ensemble de son domaine agricole réparti sur trois parcelles : le Fromager, l’Heraudeau et la Cognasse.
Les cultures de plein de champ représentent une superficie de 7 hectares de nombreuses espèces dont l’hélichryse italienne, ou Immortelle d’Italie, et la lavande, plantes de prédilection de l’Estancia
mais aussi le thym à thujanol, la sarriette, le thym citron, la lavande fine, l’origan grec, le romarin, la sauge, la verveine citronnée, la mélisse, le serpolet, la marjolaine.
L’Estancia Bel Air propose également des feuilles séchées de vigne rouge et des pommes de plusieurs variétés.


Agriculture Biologique
En respectant les cycles naturels, cette démarche d’agriculture biologique favorise la biodiversité. Toutes les cultures de l’Estancia Bel Air sont contrôlées et certifiées par l’organisme ECOCERT SAS.Cette certification garantit à la clientèle de l’Estancia Bel Air la qualité d’un produit labellisé.

Exigence
Cueillette, mondage, battage, séchage, tamisage… toutes ces étapes de transformation s’attachent avec la plus grande exigence à :
- conserver le parfum originel de chaque variété de plantes
- préserver chaque produit de toute contamination
- favoriser les savoir-faire ancestraux.
Savoir-faire
Le hangar agricole de l’exploitation comprend une pépinière, un séchoir, une distillerie et un laboratoire de transformation.
La pépinière
Dans cette partie de l’Estancia, les semences achetées dans un conservatoire de plantes aromatiques biologiques sont plantées.
Avec patience, elles sont choyées par leur nourrice qui les arrose délicatement en pluie fine le matin.
Les pousses grandissent et seront plantées sur les terres de plein champ de l’exploitation ou dans les carrés devant la ferme, afin de pouvoir les observer et faire les ajustements nécessaires.
Certains plants sont destinés à la vente directe, d’autres seront bouturés.
Toujours à la recherche de nouveautés, la pépinière permet d’effectuer des expérimentations et des assemblages qui aboutissent à des plantes étonnantes comme la sauge ananas, le basilic thaï ou encore l’estragon du Mexique.


Le séchoir

Les plantes sont récoltées dans les champs à la serpe avant d’être soit placées dans l’alambic pour les transformer en huiles essentielles et eau florales, soit entreposées dans le séchoir.

De retour des champs, les plantes fraîchement coupées à la serpette sont disposées dans le séchoir, sur des claies.

Le séchoir a été conçu afin de répondre aux exigences d’un cahier des charges strict pour préserver la délicate qualité des récoltes.
Il contient 96 claies qui ont été fabriquées à la main. Chaque pièce de bois qui constitue le cadre d’une claie a été assemblée avec attention afin de garantir un outil de travail efficace et durable. Une toile a ensuite été fixée dans ce cadre pour permettre une bonne ventilation des plantes qui y sont déposées.
Cette pièce, dans laquelle fonctionne en permanence un déshumidificateur, permet aux plantes de sécher dans les conditions optimales. A l’abri de la lumière, les températures comprises entre 23 et 29°C –et le taux d’humidité faible préservent au mieux les qualités des plantes.
Chaque matin, l’évolution de séchage de la plante est observée, les plantes disposées sur les claies sont “remuées” délicatement, toujours dans un souci de séchage optimal. Le temps de séchage est bien entendu un élément crucial : trop long ou trop court, il abîme la plante.
Le temps de séchage varie entre 3 et 5 jours en fonction des plantes et de leur heure de cueillette. S’opère ensuite la première battue. Cette opération consiste à passer les plantes à travers un tamis afin de ne récolter que les feuilles ou les fleurs et laisser de côté les tiges. Seules la menthe, la verveine, l”hélichryse et la sauge ne passent pas par le tamis en raison de la fragilité de ces feuilles. C’est à la main, feuille par feuille que l’on obtient le produit fini.
Une fois cela fait, les plantes sont prêtes à être transformer en sauces, sirops et mélanges d’herbes aromatiques dans le laboratoire.
L’ alambic
L’alambic permet la transformation des plantes en huile essentielle et en hydrolat, ou eau florale, par un processus dit “entrainement à la vapeur “. Ce processus prend en moyenne 5 heures.
Tout d’abord la première cuve de l’alambic, qui contient de l’eau, est chauffée à très haute température. Dans la seconde cuve sont placées les fleurs dont on souhaite extraire l’huile essentielle et l’eau florale. La chaleur entraîne la formation de vapeur qui traverse les végétaux et emporte avec elle les molécules aromatiques. Cette vapeur est dirigée vers la troisième cuve par un tuyau de communication appelé col de cygne. Dans cette troisième cuve se trouve un long serpentin qui baigne dans de l’eau froide, c’est la cuve réfrigérante ou condenseur. Le liquide qui sort de cette cuve, au bout du serpentin, est un mélange d’eau florale et d’huile essentielle
L’huile ayant une densité inférieure à celle de l’eau, elle est plus légère que l’eau.
L’huile essentielle formée reste donc à la surface, ce qui permet de la recueillir par débordement, grâce à un vase florentin, ou essencier.

L’alambic vient de Mésopotamie, et est utilisé dans l’Antiquité pour distiller des parfums, des herbes, des fruits et produire des médicaments. Le type le plus ancien qui nous soit parvenu date de 3500 avant J.-C. et provient d’un site mésopotamien, aujourd’hui en Irak. Le nom “alambic” vient de l’arabe al’ inbic, lui-même dérivé du bas-grec “ambix“, le vase. Après les Mésopotamiens, ce sont les Égyptiens de l’Antiquité qui ont développé la technique de la distillation, adoptée ensuite par les Grecs.
A partir du XIIIème siècle, l’alambic apparaît en Italie, puis dans le sud de la France au XVIIème siècle. Avec le temps, les alambics ont pris différentes formes et matières.
Celui de l’Estancia Bel Air se compose de trois cuves en cuivre
En effet le cuivre est un excellent conducteur de chaleur et résiste bien à la corrosion. De plus, le cuivre permet de se débarrasser des substances sulfurées volatiles à l’intérieur de l’alambic, ce qui permet d’obtenir un produit plus pur.
Le laboratoire
Le laboratoire se trouve dans une pièce attenante à celle où est installé l’alambic.
Elle est équipée de paillasses, de vastes éviers et de réchauds à gaz
pour l’assemblage et l’élaboration des sirops, des sauces et des mélanges.


Nos animaux
Ils font partie intégrante de l’Estancia Bel Air.

Quinine
Quinine est une jument percheronne grise de 900 kg née en 2013 à Pompadour. Elle a accompagné Gilles, le fondateur de l’Estancia, dès les débuts de l’exploitation des champs. Quinine lui a permis de préparer et labourer les terres de l’exploitation dans le plus strict respect des contraintes environnementales. Désormais, elle se repose dans la pâture jouxtant l’Estancia Bel Air.

Oréo
Oreo (né en 2018), Karamel (né en 2020) et son jumeau Kinder sont trois alpagas de races suri et yuri qui sont très heureux d’accueillir les enfants des visiteurs qui ne sont pas très intéressés par les explications sur le fonctionnement de l’alambic.

Karamel et Kinder
Ils forment une bonne bande d’amis avec Quinine qui les aide parfois à repousser les limites de leur aire de jeux en bousculant les clôtures de fils de fer barbelé. Ils contribuent également de bon cœur à l’entretien des pelouses qui entourent le bâtiment de l’Estancia et remplacent efficacement une tondeuse bruyante.